Patrimoine ou assurance-dépendance : comment financer la perte d’autonomie ? (1) Avril 2012

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 mars 2012

La comparaison de douze contrats d’assurance dépendance montre que l’âge à l’adhésion varie de dix-huit à soixante-dix-sept ans. La rente mensuelle maximum varie de trois cents euros en cas de dépendance partielle à quatre mille euros en cas de dépendance totale. Il existe toujours un délai de carence de trois ans en cas de maladie neurodégénérative. Cela signifie que si, dans les trois ans à dater de la souscription du contrat, un souscripteur devient dépendant en raison d’une maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, il ne pourra pas bénéficier de la rente, et l’assureur pourra résilier son contrat. Certains assureurs rembourseront néanmoins les cotisations versées. « Les maladies neuro-dégénératives mettent du temps avant d’être diagnostiquées formellement. Il peut s’écouler plusieurs mois, voire plusieurs années, entre les premiers signes de la maladie et l’état de dépendance, d’où l’importance de souscrire tôt son contrat », explique Sarah Garcia de Predica. La revalorisation des rentes prévue dans le contrat est souvent insuffisante pour suivre l’évolution réelle du prix des prestations, surtout en période d’inflation, préviennent Les Echos. Par ailleurs, le tarif des cotisations n’est pas garanti viagèrement : « les assureurs se réservent la possibilité de revaloriser les cotisations si l’équilibre technique du contrat le justifie ». De fait, les augmentations des tarifs peuvent être importantes, explique François Lusson, actuaire chez Actence : +2% à +8% par an.

Les Echos, 16-17 mars 2012.