Dépendance : un enjeu électoral (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 mars 2012

Le candidat Nicolas Sarkozy a indiqué que les bases d’une réforme de la dépendance pourraient être posées « en 2013, quand le déficit sera ramené à 3% du PIB ». Il souhaite mobiliser une enveloppe de sept cents millions d’euros pour financer le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes, en relevant le plafond de l’allocation personnalisée d’autonomie et d’autres aides. Il veut également réduire « le reste à charge des familles pour l’hébergement » dans un établissement spécialisé, sans autres précisions.

De son côté, François Hollande a promis une réforme par le biais d’une « cotisation » privilégiant la « solidarité nationale ». Il propose un « doublement du plafond de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile pour les personnes âgées « les plus dépendantes » (sans préciser si cette mesure ne concernerait que les groupes iso-ressources 1 et 2). Cette possibilité de revalorisation des plans d’aide se doublerait d’un soutien accru à l’adaptation de quatre-vingt mille logements par an. Ces deux nouvelles mesures s’accompagneraient du vote d’une « loi d’adaptation de la société au vieillissement de la population ». Il souhaite également développer la formation et les structures de répit pour les aidants familiaux pour le maintien à domicile de personnes dépendantes ou désorientées. Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la cohésion sociale, chiffre les propositions du candidat socialiste à deux milliards d’euros supplémentaires sur le prochain quinquennat, et estime qu’il s’agit de « promesses démagogiques non financées », soulignant que « l’Etat et les collectivités locales consacrent déjà vingt-cinq milliards d’euros à la prise en charge de la dépendance » et que « les crédits de l’assurance maladie destinés aux personnes âgées dépendantes ont augmenté de 75% depuis 2013. 

http://ehpa.fr, 5 avril 2012. Les Echos, 4 avril 2012. www.agevillagepro.com, 10 avril 2012.