Dépendance : quel financement ? (1) septembre 2012
Droit des personnes malades
L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) juge « positive » la volonté de la ministre de préparer un projet de loi, « d’autant plus que le financement prévu relèvera de la solidarité nationale ». Pour l’AD-PA, la loi « devra impérativement permettre d’augmenter le nombre de professionnels à domicile et en établissement et de diminuer les charges financières supportées par les personnes âgées et leurs familles ». L’UNAF demande la priorité au maintien à domicile, la réduction des restes à charge pesant sur la personne âgée et sa famille, le soutien accru aux aidants familiaux, une large prise en charge publique et universelle. Les assureurs mutualistes s’inquiètent des déclarations de Michèle Delaunay écartant les assurances privées. « Nous voulons croire que la déclaration n’est pas une déclaration de guerre contre les assureurs », et que « la prise en charge par l’Etat n’épuisera pas les solutions de marché », a déclaré à l’Agence France Presse le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (GEMA), qui se prononce depuis plusieurs années en faveur de la combinaison d’un socle de couverture sur fonds publics avec un complément de couverture proposé par les assureurs. Le GEMA doute de la capacité des pouvoirs publics d’assurer seuls le financement de la dépendance. Pour RiskAssur, « les assureurs ont eu raison de mettre en place leur formule d’assurance dépendance qui garantit au souscripteur une rente viagère déclenchée par la survenance d’un état de dépendance tel que défini au contrat ». Les déclarations de la ministre qualifiant les hypothèses assurantielles de « totalement inéquitables » ne peuvent « évidemment pas viser les initiatives personnelles conçues par les assureurs ».
www.cbanque.com, 10 septembre 2012. www.riskassur-hebdo.com, www.news-assurances.com, 11 septembre 2012. Les Echos, 4 septembre 2012.