Fin de vie : le débat politique (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 octobre 2012

Pour la Société française des soins palliatifs (SFAP), les principales lacunes de la prise en charge des soins palliatifs en France viennent de la méconnaissance des professionnels et des patients de modalités de ces soins. La SFAP propose que, sous conditions, les infirmières tout comme aujourd’hui les médecins ou les patients, puissent déclencher la procédure collégiale, et que le dispositif des directives anticipées puisse être facilité par une campagne d’information publique ou même la possibilité d’enregistrer les directives anticipées de chacun sur sa carte vitale. La SFAP insiste sur une mise en œuvre précoce dans la maladie d’une démarche de soins palliatifs, regrettant le manque d’anticipation et souhaitant que l’image de cette spécialité soit décalée et pas uniquement attachée à la dernière semaine de vie du patient. « Il faut éviter que des personnes demandent à mourir parce qu’elles ont été mal prises en charge », déclare Vincent Morel, nouveau président de la SFAP, qui attend « un engagement fort de l’État » avant tout changement de la loi. La SFAP estime que la loi Leonetti permet de bien prendre en charge les patients afin qu’ils ne souffrent pas, mais que son application est toujours difficile « entre l’ignorance réglementaire, le manque de structures et de moyens financiers ».