Plan Alzheimer 2008-2012 : hébergement temporaire (4)
Droit des personnes malades
« L’hébergement temporaire peine à trouver sa place dans le plan Alzheimer. Ce dispositif, qui suppose un changement d’environnement sur une courte période, répond-il vraiment aux besoins de malades atteints de troubles cognitifs ? » interroge Nadia Graradji. Jean-Philippe Flouzat estime qu’« il faut mener une réflexion sur l’hébergement temporaire, qui répond à un vrai besoin et constitue un bon relais pour les aidants. Un groupe de travail doit définir des modalités plus précises ». Selon une enquête publiée en novembre 2012 par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et la DGCS, seules 19% des structures pratiquant de l’hébergement temporaire ont développé un projet spécifique à ce mode d’accueil. Pour Jérôme Antonini, directeur de la santé et de l’autonomie à la Croix-Rouge française, qui prône le développement de l’accueil séquentiel dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, « l’accueil temporaire ne joue pas son rôle, c’est encore une antichambre de l’accueil permanent. Une réflexion sur ce sujet est indispensable. Actuellement, l’aidant doit faire face encore à un parcours du combattant. Le taux d’occupation de la structure ne peut pas être de 100%, afin de pouvoir accueillir des malades au pied levé. Le besoin d’encadrement est plus élevé, notamment en terme de personnel soignant. Il faut définir un projet individualisé pour chaque entrée ». « Le projet de l’accueil temporaire doit être orienté vers le retour au domicile. Les services d’aide à domicile peuvent œuvre en amont pour repérer les situations d’épuisement des aidants », explique Georges Cabel, directeur de l’EHPAD de la Fondation Danjou-Villaros à Perpignan.
Le Mensuel des maisons de retraite, novembre 2012.