Parcours de santé des personnes âgées : contrat de territoire (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
15 janvier 2013

Un contrat de territoire de trois ans sur le thème des parcours de santé des personnes âgées, ciblant trois arrondissements du Nord de Paris, a été signé par l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France et cinq partenaires : l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), la Mairie de Paris, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la capitale, le Réseau santé Paris Nord et le centre local d’information et de coordination (CLIC) Paris Émeraude Nord-Est. D’autres acteurs des secteurs sanitaire, social et médico-social, et ambulatoire sont invités à les rejoindre. Il s’agit du premier contrat de territoire signé en France sur ce thème. Le contrat, d’une soixantaine de pages, porte sur le territoire “Nord parisien”, couvrant les 9ème, 10ème et 19ème arrondissements et comptant près de quarante mille personnes âgées de plus de soixante-quinze ans. Quatre mille personnes âgées supplémentaires sont attendues à l’horizon 2020, a expliqué le directeur général de l’ARS Claude Évin. Le diagnostic territorial a été réalisé avec l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP). Le territoire est couvert par la filière gériatrique du groupe hospitalier Lariboisière-Saint-Louis-Fernand Widal de l’AP-HP, qui dispose notamment d’un service de gériatrie complet et d’un service d’urgence. Claude Évin indique que l’offre de santé est « assez riche, mais insuffisamment coordonnée malgré les efforts, du fait d’un cloisonnement sectoriel des acteurs qui demeure ». « Soutenir l’éducation à la santé et l’éducation thérapeutique, développer les recours autres que les urgences hospitalières, favoriser l’accès aux soins en filières, assurer le suivi médical et l’accompagnement à domicile, et assurer la qualité de la prise en charge en structure d’hébergement » sont les recommandations du contrat, qui vise à réduire de 20% sur deux ans le nombre de passages aux urgences des personnes âgées. L’ARS espère également une augmentation des activités programmées (hospitalisations, consultations), une réduction des durées moyennes de séjour, le déploiement d’un « outil commun de connaissance de l’offre » via une plateforme Internet, et une amélioration des pratiques. Un programme de gestion de l’insuffisance cardiaque chez les sujets âgés de soixante-quinze ans et plus vise également à réduire les hospitalisations de 15% à 20% sur deux ans.

APM, 21 janvier 2013.