Prévention de la perte d’autonomie : quelle politique ? (2) Mars 2013
Droit des personnes malades
« Prolixe sur la prévention ou sur la nécessaire adaptation de l’habitat au vieillissement de la population, Michèle Delaunay est moins diserte sur les moyens de financer cette réforme de la dépendance. La ministre déléguée en charge des personnes âgées et de l’autonomie assure que les aidants ne seront pas oubliés. Elle compte notamment mettre en place un guichet unique, qui permettra d’informer et d’orienter les familles. Elle prépare aussi des mesures pour diminuer le reste à charge supporté par les personnes dépendantes et leurs proches », écrivent Frédéric Cazenave, du Monde et Patrick Lelong, de France-Info. La ministre chargée des Personnes âgées et de l’autonomie évoque un financement reposant à la fois sur la solidarité nationale et sur la responsabilité individuelle. « Personnes âgées dépendantes : la France sommée de combler son retard. Trois rapports soulignent l’urgence d’une politique pour les très âgés, au-delà de son seul financement », titre Le Monde. « Dépendance acte I : après plus de cinq ans de tergiversations, la réforme de la dépendance a peut-être été lancée par Jean-Marc Ayrault », écrit Marc Landré, du Figaro. Les trois rapports Aquino, Broussy et Pinville, remis au Premier ministre, nourriront les deux premiers volets du projet de loi promis pour la fin de l’année : la prévention de la dépendance et l’adaptation de la société au vieillissement. Le troisième volet concernera « l’’accompagnement de la perte d’autonomie », autrement dit l’amélioration des aides financières aux personnes âgées dépendantes à domicile ou en maison de retraite. Il s’agit là des mesures les plus coûteuses, et donc les plus incertaines, étant donné l’état des finances publiques, écrit Vincent Collen, des Échos. Le besoin de financement est estimé à huit milliards d’euros par an à l’horizon 2030, et les trois rapports ne donnent aucune piste sur les ressources à trouver. En revanche, les deux premiers volets de la loi ne nécessiteront pas forcément des dépenses très importantes. Des « mesures simples » pour améliorer les pratiques des professionnels en contact avec les personnes âgées peuvent être prises « avec des financements qui existent déjà », a assuré Jean-Pierre Aquino. La consultation de prévention pour les plus de soixante-cinq ans, prise en charge par l’assurance maladie, pourrait ainsi être améliorée, préconise-t-il.
Le Monde, 27 février et 12 mars 2013. Les Échos, Le Figaro, 12 mars 2013.