Prévention de la perte d’autonomie : quelle politique ? (1)
Droit des personnes malades
Pour Michèle Delaunay, ministre chargée des Personnes âgées et de l’autonomie, « la prévention est primordiale pour retarder la perte d’autonomie et donc au final pour réaliser des économies ». Elle pense notamment au « dépistage des déficits sensoriels, qui pris à temps permettent d’éviter un isolement irrémédiable. Surveiller les signes de dépression ou de fragilité, deux allers simples pour la perte d’autonomie, est aussi indispensable. Pour autant, il est aujourd’hui difficile de mesurer l’impact de cette prévention, en raison d’un manque de recul ». Pour Matignon, « le système de santé, encore trop centré sur la prise en charge curative des personnes âgées, est insuffisamment adapté à l’accompagnement des affections chroniques. Il faut organiser aujourd’hui un renforcement de la prévention pour éviter ou diminuer la prise en charge de demain. Dans cette démarche, c’est l’ensemble des acteurs de santé qu’il faudra mobiliser, pour mieux identifier et dépister la fragilité de manière plus précoce au sein d’un dispositif de prévention graduée et organisée ».
Le Monde, 27 février 2013. Premier ministre. Rapports Aquino, Broussy et Pinville, en vue de la future loi d’adaptation de la société au vieillissement, 11 mars 2013.