Connaissance globale des parcours de vie : obstacles scientifiques et sociologiques
Droit des personnes malades
Pour la CNSA, « l’éclatement des systèmes d’information qui colligent un grand nombre de données empêche leur utilisation à des fins évaluatives et scientifiques. Le cloisonnement des bases de données et le fait qu’elles ne sont pas construites autour des mêmes mécanismes d’anonymisation empêchent en effet un « chaînage » de données individuelles anonymisées. Or ce type d’exploitation permettrait non seulement des mesures d’impact des politiques menées (impact sur le recours aux soins, impact sur les modes d’accompagnement, etc.), mais aussi des travaux de recherche pour améliorer la connaissance des parcours de vie ». Pour la CNSA, « des obstacles d’ordre sociologique et culturel gênent également l’approche globale des situations et les coopérations entre professionnels, même si celles-ci se développent. La technicisation du travail médical, la surspécialisation des professionnels, les différences de pratiques professionnelles, la hiérarchisation des métiers (qui empêche de faire jouer pleinement leur complémentarité), les logiques de rémunération à l’acte, ne sont pas propices à cette vision globale. Le fonctionnement interne de l’hôpital est également décrit par certains de ses acteurs comme n’encourageant pas l’approche en termes de parcours ».
Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. « Promouvoir la continuité des parcours de vie : d’une responsabilité collective à un engagement partagé ». Extrait du rapport 2012. Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Avril 2013. www.cnsa.fr/IMG/doc/Promouvoir_la_continuite_des_parcours_de_vie.doc (texte intégral).