Journée de solidarité : quel bilan à dix ans ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 mai 2013

Pour Annie de Vivie, d’Agevillage, la Journée de solidarité reste peu lisible, même si« les personnes âgées et leurs proches ont pris conscience des enjeux. Prévenir les dommages liés au vieillissement n’est plus tabou. Mais les coûts des services d’aide restent inaccessibles et la maladie d’Alzheimer continue de terrifier ». Les messages d’espoir qui pourraient naître du développement des approches non-médicamenteuses (par exemple) restent mal connus. « Vieillir demeure synonyme de déficiences et non d’énergies à mobiliser pour cette nouvelle étape de la vie. Annie de Vivie estime que « les professionnels ont été (un peu) renforcés, (mieux) formés, (parfois) outillés (plans canicule, climatiseurs…) mais ils restent insuffisants en nombre au regard de besoins qui ne peuvent et ne doivent pas se réduire à une aide au ménage (adapter le logement, communiquer…). La vision du vieillissement demeure désespérément une vision du déficit, quelque chose qui relève obligatoirement de la médecine. Les dotations soin sont calculées selon les besoins en soin, si l’autonomie des personnes s’améliore (grâce à la qualité du prendre soin), les services perdent des crédits. Les collectivités locales, les mairies tirent la sonnette d’alarme car l’État ne compense pas les déficits engendrés par la croissance des allocations de solidarité comme l’APA ». Au final, conclut Annie de Vivie, la réforme de l’aide à l’autonomie nécessitera des révisions profondes, en termes de gouvernance, d’évaluation des capacités, d’orientation, ainsi que « la mobilisation de cinq à huit milliards d’euros, ce qui n’est pas insurmontable. Mais on ne pourra se satisfaire d’une nouvelle “journée de solidarité”. Halte à la stratégie du pansement ! » 

www.agevillagepro.com, 23 mai 2013.