Où va l’argent de la journée de solidarité ? (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 mai 2013

De nombreux Français ne comprennent toujours pas le fonctionnement de la journée de solidarité, dite « lundi de Pentecôte », journée fériée, travaillée mais non payée. L’Alsace et Le Dauphiné proposent à leurs lecteurs quelques points de repère utiles. En août 2003, la canicule faisait quinze mille morts chez les personnes âgées. « Pour répondre à ce scandale sanitaire, le gouvernement créait la Journée de solidarité afin de financer l’aide aux personnes en perte d’autonomie, qu’elles soient âgées ou handicapées.  L’idée était de supprimer un jour férié par an. Fixée initialement au lundi de Pentecôte, cette journée de solidarité est depuis 2008 à géométrie variable. Certaines entreprises suppriment un jour de congé ou de RTT, d’autres l’offrent à leurs salariés. » En échange de cette journée travaillée mais non payée, les employeurs publics et privés (mais ni les professions libérales, ni les artisans) versent une contribution de 0,3% de leur masse salariale à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Comment est dépensé l’argent ? « La loi affecte 60% de la contribution (1.434 milliard d’euros en 2012) aux personnes âgées et 40% (956 millions) aux personnes handicapées. L’argent se répartit en trois postes : un versement aux Conseils généraux pour financer l’Aide personnalisée d’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap ; une enveloppe pour les établissements et services médico-sociaux et enfin un investissement dans la modernisation des établissements pour personnes âgées et handicapées. Concrètement, cela se traduit par le recrutement de personnels en maisons de retraites ou en structures spécialisées, le financement d’heures d’aide à domicile, l’aide à la modernisation ou à la reconstruction de maisons de retraites ou d’instituts spécialisés pour personnes handicapées, ou encore le renforcement de la professionnalisation des services d’aide à domicile ».