Plan Alzheimer 2008-2012 : le rapport Ankri-van Broeckhoven (3)
Droit des personnes malades
Les deux rapporteurs estiment « nécessaire d’intégrer dans le droit commun un certain nombre de mesures qui ont été d’un apport certain à la prise en charge des patients Alzheimer, mesures à inscrire dans la feuille de route des agences régionales de la santé (ARS) fixant les objectifs et des financements “sanctuarisés” vis-à-vis de ces populations. La souplesse induite dans l’organisation permettra de mieux tenir compte des réalités locales. Ainsi, le succès même de ces mesures les fait considérer désormais comme faisant partie des moyens nécessaires à une bonne prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ». Il paraît « tout autant nécessaire de conserver le principe d’un plan pour les mesures les plus structurantes et enfin, de préserver une gouvernance du futur plan centralisée, mais assouplie, pour mobiliser l’ensemble des acteurs, à tous les niveaux ». Les rapporteurs proposent de « renforcer, en maintenant un caractère structurant, avec des moyens financiers dédiés » : l’aide au domicile ; l’intégration des services en poursuivant le processus des MAIA (maisons d’accueil et d’intégration des malades d’Alzheimer) ; la qualité des services par une réponse adaptée aux besoins des personnes par des professionnels formés tenant compte des spécificités des diverses populations ; le soutien aux aidants en élargissant le dispositif aux autres maladies définies plus haut ; la qualité d’un dispositif de diagnostic et d’expertise ; le développement de la recherche clinique et des liens entre médecins généralistes, spécialistes de ville et le dispositif médico-social ; la qualité de prise en charge des troubles sévères du comportement lors de l’hébergement des patients, au sein en particulier des unités cognitivo-comportementales (UCC) ; la qualité de la prise en charge en milieu hospitalier et la formation des professionnels, des urgences aux services de spécialité médicales ou chirurgicales, par des dispositifs adaptés, en particulier de filières gériatriques ; la formation médicale, paramédicale et psychologique pour une meilleure prise en charge à l’hôpital, dans les services d’aide et de soins à domicile, dans les EHPAD, et aboutir à des standards évalués de bonnes pratiques cliniques pour l’ensemble de ces maladies.
Ankri J et Broeckhoven C (rapp.). Evaluation du plan Alzheimer 2008-2012. Juin 2013.www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport-evaluation-plan-alzheimer-2012.pdf.