Charge ressentie (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 mars 2012

Noémie Soullier, de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), a analysé la charge ressentie de l’aidant à partir des données de l’enquête HSA (handicap-santé auprès des aidants informels) menée en 2008. Elle rappelle que « la charge peut être définie selon deux dimensions : une dimension objective et une dimension subjective. La charge objective correspond à l’ensemble des tâches effectuées par l’aidant : elle est liée à la nature de l’aide et au volume horaire de l’aide. La charge subjective se concentre sur le ressenti de l’aidant : elle comprend les conséquences perçues de l’aide sur les activités et la vie de l’aidant (loisirs, vie familiale…), sur sa qualité de vie et sa santé, ainsi que sur ses relations avec la personne aidée. Ces deux dimensions de la charge ne sont pas forcément liées. L’aidant peut disposer de ressources qui, à charge objective équivalente, lui permettront d’atténuer son sentiment de charge. La capacité à faire face et le réseau de soutien de l’aidant sont notamment des éléments qui influent sur la charge subjective. La dimension positive que l’aidant attribue à son rôle agit également sur la charge subjective : les bénéfices, la valorisation et la satisfaction que l’aidant tire de l’aide qu’il apporte sont des éléments moteurs qui contrebalancent la charge. La dimension subjective est ainsi la plus adaptée pour détecter les situations de charge sévère ». Dans l’enquête HSA, le terme de « charge » de l’aidant est préféré à celui de « fardeau », afin d’éviter toute confusion avec les travaux basés sur les échelles de mesure, telle l’échelle de Zarit, le « fardeau subjectif » correspondant à la « charge ressentie » par l’aidant. 

Soullier N. Aider un proche âgé à domicile : la charge ressentie. DREES. Etudes et résultats 799. Mars 2012. www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er799.pdf.