L’abus de normes nuit à la santé

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 mars 2012

Etienne Caniard, président de la Mutualité française, se dit « frappé » par le poids des normes, qui devraient, selon lui, être soumises régulièrement à un regard critique. « Non seulement il y en a partout, mais bien souvent, elles dérivent : les mesures de protection ont souvent un but, davantage inspiré par des considérations économiques que par la protection de la personne. Les normes se déplacent ainsi vers une protection de l’institution qui héberge les personnes âgées, vers une « garantie » pour les soignants ou une bonne conscience pour leurs proches… Or le droit de vivre, le droit au plaisir, l’acceptation du risque font partie intégrante du respect dû à la personne. Comment y remédier ? La norme est généralement fixée par un groupe d’experts ou un décideur qui s’appuient sur des données sans les confronter aux attentes réelles ».  Pour le philosophe Vincent Cespedes, « le grand âge ne doit plus n’être qu’affaire juridique ou technocratique, mais aussi pédagogique et sociale. Concevoir un « apprendre à vieillir », et pour cela, sensibiliser les jeunes qui seront plus tard confrontés à la fin de vie de leurs proches, puis à leur propre vieillesse.

Libération, 10 avril 2012.