Malades jeunes : quelles aides financières ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Théoriquement possible au début de la maladie, la poursuite de l’activité professionnelle s’avère rare, compte tenu du retard au diagnostic, constate Violette Sorel, infirmière coordonnatrice du centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) de Lille (Nord). Les personnes ne sont en effet plus en capacité d’assurer leur travail dans de bonnes conditions », d’où le risque d’une dégradation de leur situation matérielle, déjà délicate. « D’abord déclarées en longue maladie, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées perçoivent, à terme, une pension d’invalidité pour inaptitude professionnelle ; celle-ci représente moins de 50% des revenus initiaux », résume Caroline Guignot, de La Gazette Santé-social. « Les patients ayant besoin de l’assistance d’une tierce personne peuvent être classés parmi les invalides de troisième catégorie et bénéficier d’une majoration à ce titre. Pour obtenir la prestation de compensation du handicap (PCH) et, sous condition de ressources, l’allocation d’adulte handicapé (AAH), le statut d’adulte handicapé est nécessaire. Cependant, les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) mettent souvent plusieurs mois à statuer et, en cas d’accueil en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), la PCH est très fortement réduite. L’aide sociale à l’hébergement n’est accessible qu’après l’âge de soixante-cinq ans. Tous les Conseils généraux ont toutefois institué un régime dérogatoire ».
La Gazette Santé-social, mai 2012.