Contention : comment la réduire ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
21 mai 2012

Malgré une réglementation explicite et l’absence démontrée d’efficacité, la contention physique des résidents de maison de retraite reste fréquente en Allemagne, où elle concerne près d’un résident sur trois. Un essai clinique contrôlé et randomisé en aveugle, mené par Sascha Köpke et ses collègues, de l’unité des sciences de la santé de l’Université de Hambourg, auprès de quatre mille quatre cents résidents de maisons de retraite, a évalué l’efficacité d’une intervention combinée visant à réduire la contention, comprenant formation spécifique du personnel infirmier, formation supplémentaire d’infirmières référentes, documentation écrite pour les infirmières, les résidents, les proches et les représentants légaux. A l’inclusion, 30.6% des résidents du groupe témoin et 31.5% des résidents du groupe d’intervention faisaient l’objet d’une contention. Six mois après l’intervention, la contention concernait 29.1% des résidents du groupe témoin et 22.6% des résidents du groupe d’intervention. La réduction de la contention dans le groupe d’intervention est significative. L’arrêt de la contention ne provoque aucune différence significative de la fréquence des chutes, des fractures associées à ces chutes, ou de l’usage de psychotropes.

Köpke S et al. Effect of a guideline-based multicomponent intervention on use of physical restraints in nursing homes: a randomized controlled trial. JAMA 2012; 307(20):2177-84. 23 mai 2012. www.west-info.eu/files/Report161.pdf (texte intégral).