L’annonce du décès d’un membre de la famille à une personne malade
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Dire ou ne pas dire à une personne atteinte de démence qu’une personne de sa famille est morte ? Les pratiques divergent. L’Association Alzheimer de Waco (Texas, Etats-Unis), a réuni deux groupes de discussion, l’un composé d’aidants familiaux et l’autre de professionnels de différents métiers : médecins, infirmières, aides-soignantes et travailleurs sociaux intervenant en maison de retraite dans une ville de taille moyenne. Les groupes ont identifié trois types de réponse de la personne malade à l’annonce de la nouvelle du décès : la « menace pour soi » (self-threat) concerne les personnes malades qui demandent qui s’occupera d’elles maintenant ; la « substitution », situation dans laquelle la personne malade, incapable de comprendre qui est mort, va remplacer la personne décédée par un autre, morte depuis des années ; la « métaphore », situation dans laquelle la personne malade déplace son attention sur un objet. Pour les auteurs, il faut avertir les personnes malades du décès de leur proche, à condition de mettre en place des interventions comportementales pour prendre en charge la confusion pouvant être créée par l’annonce. Les familles doivent se préparer à ce que la personne âgée ne réponde pas comme elle l’aurait fait avant.
Gruetzner H et al. Identifiable grief responses in persons with Alzheimer’s disease. J Soc Work End Life Palliat Care 2012; 8(2):151-164. Avril 2012.