La place des seniors dans le bénévolat français

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
18 juillet 2012

Les personnes âgées de plus de cinquante ans sont nettement plus engagées dans le bénévolat (45%) que le reste de la population française (38%), relève une enquête IFOP-France Bénévolat réalisée en 2010. Le taux d’engagement est de 29% dans la tranche d’âge de quinze à vingt-quatre ans. Dominique Thierry, vice-président national de France Bénévolat, indique que les personnes qui se sont engagées jeunes dans le bénévolat ont plus de chances de s’engager ensuite. Pour lui, il est nécessaire d’accompagner les nouveaux bénévoles qui découvrent la possibilité du bénévolat, au moment délicat de la transition travail/retraite. Quel est leur profil ? « Le senior qui s’engage après un départ à la retraite, un départ anticipé ou une éviction professionnelle, est habité par un sentiment d’inutilité et de perte d’identité. A travers l’engagement bénévole, il recherche une reconnaissance sociale. Il y a aussi celui qui refuse de s’engager par méconnaissance ou par peur d’être trop occupé. Celui-là tourne en rond. Il souffre du « syndrome de la piscine » : il tourne mais n’avance pas. Enfin, il y a celui qui ne connaît pas la vie associative et qui s’y engouffre pour compenser la peur du vide. Il veut maintenir une activité proche de son activité professionnelle. Il veut garder le même rythme et prend comme modèle l’entreprise ». Les motivations des bénévoles sont le refus de l’inacceptable – « la cause » ; le handicap ; la recherche de sens pour des salariés ayant un emploi « alimentaire » ; la dette morale (« j’ai reçu et je dois rendre ») pour les salariés jeunse ou les retraités ; la reconstruction d’une identité et d’un lien social ; le développement des compétences sur le marché de l’emploi.

www.senioractu.com, 3 août 2012.