Approches ethniques et culturelles août 2012

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
18 juillet 2012

Au Royaume-Uni, « la démence est un problème caché et stigmatisé dans les communautés asiatiques » écrit le Social Care Institute for Excellence (SCIE) sur le portail dédié à la démence sur son site Internet. « Souvent, les aidants asiatiques sont réticents à demander de l’aide : ils pensent que leur communauté les désapprouvera et ils n’attendent pas grand-chose des services de soins et d’accompagnement. Les organisations de travail social doivent prendre le temps d’apprendre les cultures des personnes avec qui elles travaillent, et s’assurer que les services qu’elles proposent sont adaptés et tiennent compte des besoins culturels des personnes aidées. Ainsi, dans la communauté sikhe de Wolverhampton (fondée dans les années 1950 par des immigrants du Pendjab rural, une région frontalière entre le Pakistan et l’Inde), le rôle de « l’aidant » est vu comme une extension de la relation familiale : par exemple, la communauté attendra d’une bru qu’elle s’occupe de son beau-père vieillissant. La pression est grande pour que les femmes se conforment au rôle attendu d’elles par la société. Dans ce contexte, le recours à l’aide est perçu comme socialement stigmatisant.

Au Canada, l’équipe du Professeur Chantelle Richmond (d’origine amérindienne) du département de santé et sciences de la réhabilitation de l’Université Western Ontario, mène des recherches sur l’accompagnement de la démence auprès des communautés indiennes locales (Nations premières). Les obstacles rencontrés ont pour principale origine le manque de partage des connaissances sur la démence. 

www.scie.org.uk/publications/dementia/know/culture.asp, août 2012. Finkelstein SA et al. Formal Dementia Care among First Nations in Southwestern Ontario. Can J Aging, 25 juillet 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22828489.