Évaluation des besoins : quels référentiels ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Chaque structure fait au mieux et évalue sa part du besoin d’aide, avec son référentiel, constate Annie de Vivie, d’Agevillage : AGGIR (Autonomie gérontologie grille iso-ressources) pour déterminer l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), le référentiel de chaque service pour définir l’aide à domicile, le référentiel de la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) pour le plan d’actions personnalisé (PAP), celui du service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), de l’hospitalisation à domicile (HAD). La grille AGGIR est réfutée par les assureurs dépendance, qui préfèrent tester la capacité à réaliser les activités de la vie quotidienne (AVQ) et les activités instrumentales de la vie quotidienne (AIVQ). Certaines MAIA ont expérimenté des outils internationaux validés, comme le RAI américain (Resident assessment instrument) à Marseille ou le SMAF québécois (système de mesure de l’autonomie fonctionnelle) en Dordogne, développé par le Pr Réjean Hébert (devenu ministre de la Santé et des services sociaux, ministre responsable des Aînés depuis le 19 septembre 2012). « Ces expérimentations donnent des résultats qui éclairent sur les faiblesses de nos outils actuels », estime Annie de Vivie, d’Agevillage. « Nonobstant, la France, via la CNSA, va de nouveau institutionnaliser son référentiel global, le GEVA (guide d’évaluation des besoins de compensation de la personne handicapée), décliné pour l’accompagnement de la maladie d’Alzheimer notamment (GEVA-A). Il faudra s’approprier ce référentiel, former les différents professionnels, rendre les évaluations interopérables avec les logiciels de gestion utilisés… ». « Réinventer ce qui existe déjà, un mal français ? » s’interroge-t-elle.
www.agevillagepro.com, 19 novembre 2012.