Respect : le regard que l’on pose (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
23 novembre 2012

« Il faut sans doute retrouver toute la profondeur étymologique du mot respect », écrit le neurologue Roger Gil. « Le respect, issu du latin respicio, est le regard que l’on pose, qui interrompt la marche, qui s’arrête pour signifier à autrui vers lequel on se tourne, la considération qu’on lui porte. Dès lors, le respect de la dignité de la personne commence par l’attention portée à Autrui, malgré son délabrement identitaire. Car la vie humaine, coextensive à la personne, ne s’arrête pas où commence la maladie. Elle ne s’arrête pas non plus au moment où le sujet est conduit dans une maison de retraite. Si l’identité narrative est la capacité de se dire dans une histoire, si la maladie d’Alzheimer ampute progressivement cette capacité, il revient alors à ceux et celles qui côtoient le malade, famille, proches, personnel de la maison de retraite, d’accompagner le cheminement du malade en le suppléant, en l’assistant dans la poursuite de cette réalité ininterrompue qu’est en réalité la vie ».

Gil R. Vieillissement et Alzheimer – Comprendre pour accompagner. Novembre 2012. Paris : L’Harmattan. 136 p. ISBN 978-2-336-00294-1. www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38494.