Le caractère unique de la personne humaine
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« La posture éthique n’est pas l’énoncé froid d’une liste culpabilisante de devoirs : c’est d’abord une éthique de la compréhension sue l’on doit promouvoir. Et il faut lui trouver un appui », affirme le neurologue Roger Gil. « Cet appui tient au constat que, parmi les attributs humains, l’un reste constant : il s’agit du caractère unique, insubstituable de la personne humaine. Ce caractère unique n’est pas qu’un inventaire génétique et épigénétique ; il tient d’abord dans l’absolue singularité d’une histoire. Et cette histoire morcelée, en même temps qu’elle exprime la souffrance identitaire, témoigne par ce qui lui manque de ce qu’elle persiste à être dans la mémoire des autres. Tel est alors, éthiquement, le pas décisif d’un cheminement humain qui ne s’opère jamais dans la solitude de vies parallèles et qui appelle toujours au témoignage, c’est-à-dire à Autre que Soi, à Autre que Lui. L’humain est sans cesse à quêter parce qu’il est sans cesse à construire, à re-construire ».
Gil R. Vieillissement et Alzheimer – Comprendre pour accompagner. Novembre 2012. Paris : L’Harmattan. 136 p. ISBN 978-2-336-00294-1. www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38494.