La personne de confiance : qu’en pensent les personnes hospitalisées ? (3)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
23 novembre 2012

Et qu’en pensent les personnes malades elles-mêmes ? Un travail de thèse de médecine générale, mené par Mostafa Aït-Tadrart sous la direction de Sophie Moulias, gériatre au laboratoire d’éthique médicale de l’Université Paris-Descartes, auprès de cent cinquante patients des services de gériatrie de l’hôpital Ambroise-Paré (à l’exclusion de ceux présentant une démence évoluée et des patients seuls ne parlant pas le français), montre que 73% des patients interrogés voient des avantages à la désignation d’une personne de confiance : sécurité ; aide aux démarches administratives ; aide à la prise de décision ; aide au quotidien ; soutien moral ; « quelqu’un qui exprime la volonté du patient, en plus ou en son nom s’il ne peut pas s’exprimer, soulignant le fait que les patients n’ont pas toujours l’impression que leur parole est entendue » ; un conseil en cas de maladie ; pour éviter d’être abusé et isolé ; un informateur de la famille, qui souligne un possible rôle de relais des informations entre le patient et ses proches, entre le médecin et ses proches, soulageant ainsi le patient de ce rôle d’information ». Les désavantages cités concernent avant tout le poids que fait peser son rôle sur la personne de confiance en termes de disponibilité, d’abstraction de ses propres problèmes et de tension avec les membres de la famille. De nombreux patients demandent que la désignation de la personne de confiance puisse se faire devant son médecin traitant, « au calme » et non en situation de stress à l’hôpital. Plus de la moitié demandent aussi à être mieux informés sur cette possibilité de désignation.

Novembre-décembre 2012. Aït Tadrart M et al. Le point de vue des patients sur la personne de confiance. Soins Gérontologie 2012 ; 98 : 34-36. Novembre-décembre 2012.