Rapport Sicard : les réactions (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Un travail sans concessions, qui n’élude aucune question douloureuse, sans basculer dans la facilité ». « Très prudent concernant l’aide active à mourir, le rapport Sicard considère que l’assistance au suicide peut être envisagée dans certains cas de maladie incurable et évolutive », ce qui nécessiterait de revoir la loi, explique Marine Lamoureux, de La Croix. « Au final, le rapport bouscule, avec deux convictions : celle que la loi Leonetti de 2005 sur la fin de vie est un texte important, qui doit faire l’objet d’« un effort majeur d’appropriation (…) par la société et par l’ensemble des médecins et des soignants ; et celle que cela ne suffira pas. Car, écrivent les auteurs, les demandes de mourir ne sont pas « des revendications simplistes ou naïves (…). Il s’agit d’une demande profonde des personnes » de ne pas être « soumises, dans cette période d’extrême vulnérabilité de la fin de vie, à une médecine sans âme ».Pour Libération, qui titre : « Euthanasie, le mot interdit », « le nœud de la question est de savoir si la France en reste à cette euthanasie passive ou bien si elle fait un pas vers l’euthanasie active pour se rapprocher de la situation néerlandaise, belge ou luxembourgeoise, pays où elle est autorisée mais strictement encadrée. François Hollande a, lui, toujours soigneusement évité le mot « euthanasie » tout en se déclarant favorable à une évolution de la loi Leonetti ». « Le rapport Sicard prévoit la possibilité d’accélérer la survenue de la mort », titre Le Point, qui souligne que le Professeur Sicard a déclaré au nom de la commission de réflexion sur la fin de vie : « Nous sommes radicalement hostiles à l’inscription de l’euthanasie dans la loi ».
La Croix, 17 décembre 2012. AFP, Libération, 18 décembre 2012.