Éthique de la recherche : l’orientation de la recherche (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
15 décembre 2012

Pour Fabrice Gzil, responsable du pôle Études et recherche de la Fondation Médéric Alzheimer, « l’éthique de la recherche ne doit pas venir compliquer ou entraver la tâche des chercheurs. Elle devrait au contraire consister en quelques règles simples et transparentes, qui guident leur travail », notamment en matière d’orientation et de communication. Tout d’abord, « la maladie d’Alzheimer étant une maladie chronique qui occasionne des handicaps et des incapacités dans la vie quotidienne, il faut l’étudier dans toutes ses dimensions. En d’autres termes, ce que nous avons appelé la recherche psychosociale n’est pas qu’un pis-aller en attendant la découverte de traitements médicamenteux plus efficaces. Elle est, avec la recherche en sciences humaines, une composante essentielle d’un effort global pour améliorer le confort et la situation des personnes âgées qui rencontrent des problèmes d’ordre cognitif. La première règle de l’éthique de la recherche sur les démences devrait donc consister à mobiliser des moyens humains et financiers non seulement pour la recherche médicale, mais aussi pour la recherche psychosociale et pour la recherche en sciences humaines ».

Gzil F. Enjeux éthiques de la recherche sur la maladie d’Alzheimer. In Tillement JP, Hauw JJ et Papadopoulos (coord).Le défi de la maladie d’Alzheimer-synergies franco-québécoises. Académie nationale de médecine. Paris : Lavoisier, décembre 2012. 25-31. ISBN : 978-2-257-20534-6.