Plateformes de répit : alchimie complexe
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Lancées dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012, les plateformes de répit et d’accompagnement commencent à mailler l’Hexagone. Elles sont l’occasion pour les acteurs gérontologiques de mutualiser des services souvent développés en ordre dispersé afin de soulager les proches des malades, » écrit Michel Paquet, d’Actualités sociales hebdomadaires. « Il s’agit d’identifier les partenaires sur un territoire et de lancer une dynamique en laissant cours à la créativité des uns et les autres » : « il y a une prise de conscience collective qu’il est possible de fonctionner autrement ». Sous l’action des plateformes de répit et d’accompagnement, la palette de prestations à disposition des aidants et des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer s’est étoffée. « Mais la viabilité des services reste encore le point noir ». Dans un guide méthodologique sur les formules de répit innovantes, réalisé en 2011, la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) pointe en particulier une montée en charge périlleuse, « qui implique des plannings peu remplis, des temps de déplacement élevés, des investissements importants en temps et en matériels ». Autant de contraintes qui expliquent que seuls les porteurs de projet en capacité d’assumer les coûts de développement de cette prestation ont pu réussir à l’installer et la pérenniser.
Actualités sociales hebdomadaires, 15 février 2013.