Identité communautaire (8)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Claudine Attias-Donfut rappelle que les cultes sont pratiqués différemment selon les religions : « il y a beaucoup plus d’observance parmi les Musulmans. On note chez les enfants d’immigrés soit une surenchère lorsqu’ils sont à la recherche d’une identité religieuse, soit un détachement – il n’y a pas de reproduction des parents aux enfants. Quant aux préférences pour le lieu de sépulture, elles diffèrent selon le pays d’origine et la religion. Quand ils sont originaires d’Europe, les immigrés optent en majorité pour l’enterrement en France – les Espagnols à 66%, les Italiens à 76% –, à l’exception des Portugais (31% optent pour la sépulture en France, contre 34% pour une inhumation au pays) et des Turcs (68 % optent pour une sépulture au pays). Les Asiatiques souhaitent également être inhumés en France à 62% – 12% seulement souhaitent être enterrés dans leur pays. À l’inverse, les personnes venues d’Afrique sont plus nombreuses à vouloir être inhumées dans leur pays d’origine : 58.5% pour celles originaires du Maghreb (au lieu de 23% qui optent pour une inhumation en France), 44.5 % pour celles d’Afrique subsaharienne. En revanche, les immigrés dont les parents sont inhumés en France, y compris lorsqu’ils sont originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, choisissent leur sépulture en France. Ainsi la continuité générationnelle se traduit soit par la fidélité au pays d’origine, soit par la création d’une continuité en France ».
Assemblée nationale. Mission d’information sur les immigrés âgés. Compte rendu n° 6. 21 février 2013. www.assemblee-nationale.fr/14/cr-mimage/12-13/c1213006.asp (texte intégral).