Soins palliatifs

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 mai 2013

« On ne sait toujours pas quand elle commence vraiment, la fin de la vie, ni d’ailleurs combien de temps elle pourra durer, alors que certains cherchent avec obstination à la définir, voire à la contrôler », écrit Gilbert Zulian, médecin à l’hôpital de Bellerive de Genève (Suisse). « Il est vrai qu’a posteriori, il sera facile pour les vivants de refaire le chemin, d’en expliquer les contours et les détours, de mesurer les obstacles, de compter les distances, de calculer les coûts, de peser les avantages et les inconvénients, car on est toujours plus malin après qu’avant. C’est en revanche précisément là, AVANT, que les soins palliatifs ont la responsabilité d’assurer que l’anticipation prenne tout son sens pour que nous soyons prêts, le moment venu, à faciliter notre compréhension des choses, de notre destinée, à préparer le terrain. En effet, il s’agit bien de maintenir notre qualité de vie au niveau de valeur souhaité jusqu’au bout. » Gilbert Zulian ajoute : « c’est un domaine exemplaire de la science qui exige l’exercice de l’interdisciplinarité, la mise à plat d’une pâte à pain précédant l’arrivée du levain qui la fera gonfler et l’aide de la chaleur qui la fera cuire afin de nourrir l’ensemble des convives, les hôtes en premier, c’est-à-dire les patients. Rien de bien sorcier ici non plus, juste un respect harmonieux des proportions, de la température et du temps ainsi que le grain de sel, celui de l’intelligence collective, qui fait la différence entre le savoir et l’ignorance. »

Zulian G. Penser le temps qui passe et repenser celui qui panse. Soins Palliat 2013(1) : 28. www.cairn.info/revue-infokara-2013-1-page-1.htm.