Étrangers en leur pays
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
La maladie d’Alzheimer a des effets inattendus au Canada : des personnes âgées bilingues oublient parfois leur deuxième langue, et, si elles vivent dans une région dominée par celle-ci, se retrouvent étrangères dans leur propre pays, relate l’Agence France-Presse. « Le phénomène est particulièrement dramatique pour les francophones qui ne peuvent plus communiquer en anglais avec les services médicaux compétents, alors que les services offerts en français sont insuffisants voire inexistants ». Sylvie Lavoie, une francophone vivant à Toronto (Ontario, où 70% de la population est anglophone) n’a pas trouvé d’établissement d’hébergement francophone pour sa mère, atteinte d’une maladie neurodégénérative. Elle a créé une fondation pour développer en Ontario une offre de services pour les francophones atteints de maladies neurodégénératives qui leur font perdre l’usage de la langue de Shakespeare. Près de 90% des francophones de Toronto – qui sont plus de cent vingt-cinq mille (plus de six cents mille dans l’ensemble de l’Ontario) vivent en couple avec un non francophone. Le but est de ne pas les séparer lorsque survient la maladie.
AFP, www.tv5.org, www.romandie.com, 23 mai 2013.www.agevillage.com, 27 mai 2013.