Fin de vie : le Comité national consultatif d’éthique divisé (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 juin 2013

Le CCNE, dans son avis 121, s’est montré très prudent : « la majorité des membres du comité expriment des réserves majeures », considérant que « le maintien de l’interdiction faite aux médecins de “provoquer délibérément la mort” protège les personnes en fin de vie. » Marine Lamoureux, de La Croix, analyse : « trois enseignements principaux se dégagent de l’avis 121. Tout d’abord, la réalité des situations de fin de vie indignes, notamment liées à un accès encore insuffisant aux soins palliatifs auquel il faut remédier, dit le CCNE. Ensuite, la nécessité d’améliorer la loi Leonetti de 2005 concernant les directives anticipées, la procédure collégiale et la sédation en phase terminale, autant de points qui ont fait consensus. Enfin, les dangers qu’il y aurait à ouvrir une brèche dans l’interdit de tuer ». Deux contributions minoritaires, signées par huit membres sur quarante, plaident toutefois pour un geste létal compassionnel. En conclusion de son avis, le CCNE, en soulignant que la réflexion sur le sujet de la fin de la vie n’est pas close, appelle à l’organisation d’un véritable débat public national sur la fin de vie et la mort volontaire.

Actualités sociales hebdomadaires, Le Monde, 2 juillet 2013. La Croix, 1er juillet 2013. Comité national consultatif d’éthique, avis n°121 : Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir. 1er juillet 2013.

www.ccne-ethique.fr/sites/default/files/publications/avis_121_0.pdf(texte intégral).