La France bénévole

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 juillet 2013

« La crise ravive la peur du “chacun pour soi” et le sentiment de ne pouvoir compter que sur soi-même se diffuse », écrivent Cécile Bazin et Jacques Malet, de France Bénévolat, dans l’enquête nationale 2013. 81% des Français et 83% des bénévoles estiment que la cohésion sociale est aujourd’hui faible en France. Pour la renforcer, le respect des uns et des autres est la seule proposition significativement partagée par tous. Les bénévoles comptent davantage sur la solidarité, alors que les Français dans leur ensemble sont plus sensibles au respect des lois et à la réduction des inégalités. Parmi les éléments de fragilisation de cette cohésion, 51% des bénévoles pointent l’individualisme, contre 33% pour l’ensemble des Français qui sont plus nombreux à mettre en avant le chômage et la pauvreté. Quand seulement 46% des Français estiment qu’on peut faire confiance aux autres, les bénévoles sont 79%. Les bénévoles sont 65%, contre seulement 46% pour l’ensemble des Français, à estimer que la cohésion sociale contribue beaucoup à la compétitivité économique d’un pays. Les valeurs des bénévoles sont dans l’ordre : solidarité, tolérance, famille ; pour l’ensemble des Français : famille, honnêteté, justice. Les bénévoles croient beaucoup plus à l’entraide (88% contre 61%) et à la générosité (39% contre 30%), quand l’ensemble des Français compte davantage sur la protection sociale (32% contre 24%) et les aides sociales (13% contre 7%). Les bénévoles sont proportionnellement trois fois plus nombreux (33% contre 12%), à faire confiance aux associations, dans la période actuelle, pour agir efficacement face aux difficultés provoquées par la crise. Mais ils sont également deux fois plus nombreux (18% contre 9%) à faire tout à fait confiance aux initiatives des citoyens. Et ils font plutôt moins confiance aux pouvoirs publics, aux syndicats et aux entreprises. Lorsqu’on demande aux Français vers qui ils se tourneraient s’ils étaient eux-mêmes en situation de précarité économique et sociale, et contraints de demander de l’aide, la famille arrive nettement en tête (58%), suivie par les associations (40%), les collectivités locales (34%) et les amis (23%), loin devant L’État (17%), les banques (9%), les institutions religieuses (7%), les mutuelles (6%), les assurances (5%), les entreprises (4%), une communauté culturelle (3%), ou encore les voisins (2%).

Bazin C et Malet J. La France bénévole. 10ème édition. France Bénévolat-Recherches et solidarités. Mai 2013.

www.recherches-solidarites.org/media/uploads/lafrancebenevole2013.pdf (texte intégral).