« Ces vieux immigrés abandonnés par la raison » (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Les populations migrantes d’origine maghrébine et de langue arabe sont aussi et de plus en plus concernées par ces troubles, poursuit l’anthropologue. Et il est constaté, à partir des multiples observations cliniques et des témoignages des familles, que ces personnes dont la langue d’origine est la langue arabe, à des stades divers de l’installation de la maladie, ne s’expriment plus que dans cette langue, quel que soit leur degré d’insertion ou de maîtrise de la langue française apprise secondairement. Rien n’est fait pour cette frange de la population, ni en matière de diagnostic, ni en matière de prévention et dépistage et ni en matière d’accompagnement des malades et de leurs familles, tenant compte de paramètres socioculturels dont l’impact n’est plus à démontrer sur la perception ou la gestion des troubles dans la vie quotidienne. Omar Samaoli se réjouit que le rapport de la mission parlementaire concernant la situation des retraités immigrés en France, accorde son attention à cette question à travers deux propositions : fixer dans le prochain plan Alzheimer des objectifs de dépistage précoce des maladies neurodégénératives des personnes âgées originaires des États tiers à l’Union européenne et définir les référentiels adaptés ; améliorer la formation des professionnels de santé et des aidants. Un pays n’est grand que par sa capacité de procurer aux plus faibles et aux vulnérables les moyens de continuer à vivre dans la dignité. »
www.yabiladi.com/articles/details/19772/www.migration-vieillesse.com, http://maroc-flashinfo.com/, 21 septembre 2013. www.slateafrique.com, 23 septembre 2013. www.lamaisondelautonomie.com, 16 septembre 2013.