Sévérité de la maladie : quelles conséquences sur les coûts de prise en charge ?

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Date de rédaction :
21 mai 2012

Il existe peu d’études sur les coûts de la maladie d’Alzheimer en fonction des différentes dimensions de la sévérité de la maladie (statut cognitif, fonctionnel et comportemental). Une étude menée par Thomas Rapp, du LIRAES (Laboratoire interdisciplinaire de recherche appliquée en économie de la santé de l’Université Paris-Descartes, en collaboration avec l’équipe du Professeur Bruno Vellas, du gérontopôle de Toulouse, a estimé les coûts de la maladie d’Alzheimer pour les personnes malades vivant à domicile en utilisant le questionnaire RUD (Resource Utilisation in Dementia), un instrument internationalement validé pour le recueil des coûts dans une perspective sociétale. Le déclin cognitif et le déclin fonctionnel augmentent tous deux les coûts totaux de prise en charge. Le déclin cognitif a des conséquences plus importantes sur les coûts informels (aide non rémunérée apportée par la famille) que sur les coûts médicaux et non médicaux (aide apportée par les professionnels de l’accompagnement) ; le déclin fonctionnel a une plus grande influence sur les coûts non médicaux que sur les coûts médicaux et informels. Le caractère endogène   de ces variables (dépendantes de l’organisation de la prise en charge) conduit à une estimation biaisée, largement sous-estimée, de l’impact de la sévérité de la maladie d’Alzheimer sur les coûts.

Rapp T et al. Exploring the Relationship between Alzheimer’s Disease Severity and Longitudinal Costs. Value Health 2012 ;15(3): 412-419.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22583450.