Le délire : un facteur de risque modifiable (2)
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Pour le Dr Davis, « une confusion ou une désorientation qui s’aggravent chez une personne âgée n’attire pas beaucoup l’attention des cliniciens ». « Parce qu’il est possible de prévenir certaines formes de délire, il est plausible que cette prévention puisse conduire à une prévention de la démence. Il nous faut maintenant tester d’urgence si une meilleure prise en charge du délire permettrait de prévenir la démence ou l’accélération du déclin cognitif chez les personnes déjà atteintes de démence », poursuit-il. Cette étude est, par ailleurs, la première à montrer que les marqueurs neuro-anatomiques connus de la démence ne sont pas suffisants pour expliquer la progression vers la démence chez les personnes ayant eu un antécédent de délire : d’autre processus neuropathologiques semblent donc à l’œuvre.
Pour Clive Ballard, directeur de la recherche à la Société Alzheimer britannique, « les chercheurs pensent depuis de nombreuses années qu’il pourrait y avoir un lien entre délire et démence. Cette étude solide conforte ces connaissances. L’hospitalisation étant une cause potentielle de délire, il est vital que les professionnels de santé reconnaissent l’impact potentiel à long terme du délire et être conscients que des personnes âgées passant par un épisode de délire peuvent être susceptibles de développer une démence ».
Davis DHJ et al. Delirium is a strong risk factor for dementia in the oldest-old: a population-based cohort study. Brain, 9 août 2012.
http://brain.oxfordjournals.org/content/early/2012/08/09/brain.aws190.full.pdf+html(texte intégral). www.alzheimersreadingroom.com, 9 août 2012.