Diagnostic précoce
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Actuellement, la France compte entre huit cent mille et un million de cas de maladie d’Alzheimer et maladies apparentées, rappelle le Professeur Jean-Marc Orgogozo, du service de neurologie au CHU Pellegrin de Bordeaux. « Avec l’arrivée des tranches d’âges à haut risque, c’est-à-dire des personnes âgées de plus de soixante-dix ans, les papy-boomers, on craint une augmentation très importante de la maladie si on ne trouve pas rapidement un moyen de l’enrayer ou de la ralentir ». À condition d’en faire le diagnostic plus tôt qu’on ne le fait aujourd’hui. A-t-on aujourd’hui les moyens de faire le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer ? interroge Damien Mascret, du Figaro. « Théoriquement, oui. En pratique, non », répond le Professeur Orgogozo, » car pour que l’on puisse qualifier un état de maladie, il faut qu’il y ait des symptômes gênants et des inconvénients réels pour le malade ou pour ses proches ». Or, l’installation de la maladie d’Alzheimer se fait pendant très longtemps sans aucun symptôme, puis elle peut être confondue, au début, avec le vieillissement normal. Quant aux IRM et ponctions lombaires à la recherche de signes précoces, elles ne donnent pour l’instant qu’une forte probabilité mais toujours pas une certitude de développer un jour la maladie.
Le Figaro, 12 novembre 2012.