Atrophie de la substance blanche et amyloïdose cérébrale : deux critères nécessaires et suffisants pour l’expression clinique de la maladie d...
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« Les modèles hypothétiques actuels mettent en avant l’importance de la protéine bêta-amyloïde dans la pathogénèse de la maladie d’Alzheimer, mais la présence de cette protéine n’est pas suffisante à elle seule pour rendre compte du syndrome de la démence. L’impact de la maladie cérébrovasculaire touchant les petits vaisseaux, visualisée en imagerie par résonance magnétique (IRM) sous forme de taches claires (hyperintensités de la substance blanche), pourrait être un facteur clé : la seconde atteinte cérébrale (second hit) nécessaire contribuant à la présentation clinique de la maladie d’Alzheimer », écrivent Frank Provenzano, de l’Université Columbia (New York, Etats-Unis) et ses collègues du projet ADNI (Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative). Une autre étude, menée par Marion Mortamais, de l’Université de Montpellier I (INSERM U1061) et ses collègues du projet ESPRIT, auprès d’une cohorte de quatre cent vingt-six personnes âgées de soixante-cinq ans et plus vivant à domicile, montre qu’au-dessus d’un certain seuil, des lésions de la substance blanche dans la région temporale permettent d’identifier les personnes à risque accru de progression vers un déficit cognitif léger ou une démence. L’atrophie de la substance blanche est détectable avant l’apparition clinique des symptômes.
Provenzano FA et al. White Matter Hyperintensities and Cerebral Amyloidosis: Necessary and Sufficient for Clinical Expression of Alzheimer Disease? JAMA Neurol 2013 18: 1-7. 18 février 2013. http://archneur.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1653648 (texte intégral). Mortamais M et al. Spatial distribution of cerebral white matter lesions predicts progression to mild cognitive impairment and dementia. PLoS One 2013; 8(2):e56972. 14 février 2013. www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0056972 (texte intégral).