Trouble neurocognitif majeur
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La cinquième édition du manuel de diagnostic de l’Association psychiatrique américaine (DSM-5, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), référence internationale de classification diagnostique, était en préparation depuis 1999. Elle a été présentée au congrès annuel 2013 de l’association. Comme attendu, les diagnostics de démence et de troubles amnésiques sont englobés (subsumed) dans une nouvelle entité dénommée : « trouble neurocognitif majeur » [major neurocognitive disorder (NCD)]. L’utilisation du terme « démence » n’est pas écarté dans les sous-types étiologiques lorsque ce terme est courant. De plus, le DSM-5 reconnaît maintenant un niveau moins sévère de déficit cognitif, le « trouble neurocognitif léger (mild NCD), « un nouveau trouble permettant le diagnostic de syndromes moins incapacitants, qui peuvent néanmoins être objets de considération et de traitement ». « Bien que le seuil entre un trouble neurocognitif léger et un trouble neurocognitif majeur soit intrinsèquement arbitraire (inherently arbitrary) », poursuit l’Association psychiatrique américaine, « il existe des raisons importantes pour considérer ces deux niveaux d’incapacité de façon différente », pour tenir compte des besoins différents de soins et d’accompagnement. La classification DSM-5 conserve la distinction entre troubles neurocognitifs majeurs ou légers de type vasculaire ou de type Alzheimer, des critères séparés étant utilisés pour les troubles neurocognitifs majeurs ou légers causés par un trouble fronto-temporal, des corps de Lewy, un traumatisme crânien, la maladie de Parkinson, l’infection par le virus du SIDA, la maladie de Huntington, la maladie à prion, d’autres états médicaux, des étiologies [causes] multiples ou d’origine iatrogène.
American Psychiatric Association. Highlights of Changes from DSM-IV-TR to DSM-5. Mai 2013. www.dsm5.org/Documents/changes%20from%20dsm-iv-tr%20to%20dsm-5.pdf (texte intégral).