Médicaments : quelle utilité ?
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Olivier de Ladoucette, président de l’IFRAD (Fondation pour la recherche sur Alzheimer) et psycho-gériatre au Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, estime que « la plupart des médecins reconnaissent désormais que les produits aujourd’hui proposés, s’ils ont un intérêt limité, restent utiles, ne serait-ce que parce qu’on a le sentiment, en France tout du moins, qu’une maladie sans médicament est démédicalisée. Les traitements créés ont permis de suivre les patients et de limiter leur déclin, mais également de les inclure dans les filières de soin médicales et psychosociales, dont certaines études montrent le bénéfice. In fine, on peut donc considérer que les produits disponibles actuellement sont utiles. » Pour le Professeur Jacques Touchon, directeur du centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) et chef de service de neurologie au CHU de Montpellier, « l’efficacité de ces médicaments est modeste, mais elle existe » : une « leçon irréfutable » est que l’arrêt du traitement réduit les capacités fonctionnelles.
Lilly France. Maladie d’Alzheimer. Regards croisés. Actes de la table ronde à la maison de la recherche, 24 avril 2013.