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Selon le Professeur Bruno Dubois, neurologue au groupe hospitalo-universitaire de la Pitié-Salpêtrière de Paris et directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, « à l’heure actuelle, la moitié de la population normale des personnes âgées de plus de quarante-sept ans présente l’une des deux lésions liées à la maladie d’Alzheimer [plaques amyloïdes et neurofibrilles tau]. À soixante-quatorze ans, la moitié de la population normale présente les deux lésions de la maladie d’Alzheimer. Si les gens vivaient jusqu’à cent ans, la moitié des personnes âgées de cent ans souffriraient de la maladie d’Alzheimer. On considère que cette maladie touche 40% des personnes âgées de quatre-vingt-dix ans. À soixante ans, quand un patient présente ces lésions et les exprime tôt, il les exprime totalement et aucun autre facteur ne vient ici faciliter la décompensation. À quatre-vingts ans, en raison de risques cardiovasculaires (hypertension, sclérose des artères…), il existe un “lit” vasculaire propice à l’expression des lésions. Ainsi, si on arrive à contrôler les facteurs associés à la maladie, on retardera l’expression de cette maladie. »
Lilly France. Maladie d’Alzheimer. Regards croisés. Actes de la table ronde à la Maison de la recherche, 24 avril 2013.