Fragilité et démence : quel lien ?

Recherche

Date de rédaction :
16 juillet 2013

Dans une étude portant sur huit cents personnes âgées (Religious Orders Study of Memory and Aging Project), Aron Buchman et ses collègues, de l’Université Rush de Chicago (Etats-Unis), ont montré que quatre pathologies cérébrales (la maladie d’Alzheimer, la démence à corps de Lewy, les accidents vasculaires majeurs, la perte de substance noire impliquée dans la maladie de Parkinson) accélèrent significativement la progression de la fragilité.

Faut-il inclure le déficit cognitif dans la définition de la fragilité ? Une étude scandinave multicentrique menée par Jenny Kulmala et ses collègues, du centre de recherche en gérontologie de l’Université de Jyväskylä (Finlande), auprès de six cent cinquante-quatre personnes âgées de soixante-seize à cent ans. 14% des participants ont été évalués comme fragiles. 26% des participants présentaient un déficit cognitif (score MMSE<25) et 21% une démence cliniquement diagnostiquée. Les personnes fragiles ont un risque multiplié par 8 de développer un déficit cognitif ou une démence. Pour les auteurs, « il est possible que le déficit cognitif soit une caractéristique clinique de la fragilité ; il devrait être inclus dans la définition de la fragilité.

Buchman AS et al. Association of brain pathology with the progression of frailty in older adults. Neurology 2013; 80(22): 2055-61. 28 mai 2013. Kulmala J et al. Association between Frailty and Dementia: A Population-Based Study. Gerontology, 17 août 2013. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23970189.