Le Père, de Florian Zeller (1)
Société inclusive
Le dramaturge Florian Zeller a écrit Le Père pour le comédien Robert Hirsch, âgé de quatre-vingt-huit ans. « André, tête haute », titre Armelle Heliot, dans la rubrique culture du Figaro. « Au début d’une pièce, souvent, est indiqué où se situe l’action. Ici, c’est dans la tête d’un malade d’Alzheimer que nous sommes. Tout ce que ressent André, ses moments de confusion, ses instants de lucidité, de doute, de chagrin, d’agressivité, nous les comprenons de l’intérieur. » « Voilà ce qu’a réussi Florian Zeller par le découpage des scènes et le choix qu’il fait de certains personnages. Le décor astucieux d’Emmanuelle Roy comme la mise en scène fluide de Ladislas Chollat ajoutent à ce sentiment vertigineux. La distribution est excellente. Robert Hirsch ne craint ni la méchanceté ni la faiblesse. Face à lui, Isabelle Gélinas, sa fille, est humaine, stoïque, aimante. » « Robert Hirsch est un artiste qui n’est jamais dans la routine, la redite. Il ne cesse de se renouveler, d’approfondir la complexité psychologique de son personnage. Un personnage qui se sert du souvenir d’une fille morte pour écraser celle qui est là et prend soin de lui. C’est un ogre terrible et pourtant par son interprétation, le comédien, si généreux, lui offre une bouleversante humanité. »