Richard Taylor : « Je m’ai, moi » (2)
Société inclusive
Je suis semblable à toute personne de mon âge, et je suis différent de toute personne de mon âge. Je ressemble davantage à certains qu’à d’autres, mais je suis unique par rapport à tous les êtres humains, comme ils sont uniques à moi et à chacun. » Oui, poursuit Richard Taylor, « j’ai certaines choses de plus que les autres dans mon liquide céphalo-rachidien. Oui, j’ai probablement davantage de plaques amyloïdes et de protéine tau que les autres. Mais beaucoup de religieuses dans la célèbre étude Nun Study en ont plus que moi [Mortimer JA, 2012 : Nun Study, une étude de cohorte de grande ampleur, menée auprès de religieuses américaines ayant accepté de donner leur cerveau à la recherche après leur décès, montrant qu’environ une personne sur trois présentant post mortem des marqueurs neuropathologiques de la maladie d’Alzheimer n’avaient aucune démence à leur décès]. Alors, qu’est-ce que j’ai ? Je m’ai, moi (I have me). J’ai les conséquences des aliments que j’ai mangés, de l’air que j’ai respiré, des parents qui m’ont créé, des écoles que j’ai fréquentées, de la culture dans laquelle j’ai grandi et surtout des jours que j’ai vécus. »
Taylor R. Alzheimer from the inside out. Novembre 2013. Mortimer JA. The Nun Study: risk factors for pathology and clinical-pathologic correlations. Curr Alzheimer Res 2012; 9(6):621-627. Juillet 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22471869.