Richard Taylor : « Je m’ai, moi » (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
19 novembre 2013

Dans sa lettre mensuelle de novembre 2013, Richard Taylor, docteur en psychologie vivant avec les symptômes de la démence, écrit : « de nombreux médecins m’ont dit : “Richard, vous avez une démence, probablement du type Alzheimer”. Pendant des années, je les ai crus. J’ai laissé nombre de stigmates associés à l’étiquette « Alzheimer » dévorer ma vie, mon énergie et mes sentiments, et franchement, des morceaux de mon esprit, de mon cœur et de moi-même. Après avoir écouté des centaines de personnes vivant avec un diagnostic de tel ou tel type de démence ; après avoir écouté des centaines d’ « experts de la démence » ; après m’être écouté moi-même, j’en suis arrivé à voir mes incapacités cognitives (j’oublie plus que d’autres, je suis rapidement confus, je me rends peu compte de ce que je vais dire parce que ma capacité à me rappeler et à organiser mes pensées s’est apparemment échappée) non pas comme une maladie, mais comme une circonstance naturelle du vieillissement. J’en suis arrivé à la conclusion que je vieillis simplement davantage chaque jour.