Politique de l’âge et santé, dossier de la revue du Haut Conseil de santé publique (4)

Société inclusive

Date de rédaction :
01 mars 2014

Pour Emmanuel Hirsch, directeur de l’Espace éthique Ile-de-France et professeur d’éthique médicale à l’Université Paris-Sud, « la personne ne saurait âtre définie seulement par son âge et sa maladie, ramenée en quelque sorte à une condition ainsi déterminée par des facteurs susceptibles d’amenuiser ce qui caractériserait, selon certaines interprétations, son humanité même. La singularité de toute expérience humaine ne saurait être révoquée, y compris lorsque la personne est affectée dans ses facultés cognitives, ses capacités décisionnelles, son autonomie. Au contraire, il convient de la reconnaître comme un élément essentiel, au même titre que l’histoire d’une vie, susceptible d’envisager les choix nécessaires en respectant la personne en ce qu’elle est. Faute de quoi, dans une ultime revendication de son identité, la personne se considèrera en devoir de refuser un soin attentatoire à sa dignité. Défaite alors de l’exigence du juste soin ou de la justesse d’un soin, qui hante tant d’instances ou d’établissements qui, pour une raison ou une autre, ont renoncé à l’essentiel de leurs missions. » Pour Didier Sicard, professeur émérite de médecine interne à l’Université Paris-Descartes, « la rupture entre médecine curative et soins palliatifs montre une indifférence, voire du mépris pour l’accompagnement en fin de vie. Elle est également source d’angoisse pour les patients. »

Hirsch E. Justesse d’un soin digne de la personne. Actualité et dossier en santé publique 2013 ; 85 : 47-48. Décembre 2013. Sicard D. La césure entre médecine palliative et médecine curative. Actualité et dossier en santé publique 2013 ; 85 : 49-50. Décembre 2013.