The Fear, de Richard Cottan
Société inclusive
Cédric Lépine résume sur Médiapart : « Richie Beckett est un puissant promoteur immobilier de Brighton. Derrière cette façade se cache un important chef de la pègre régnant sur toute la ville avec la complicité des hauts fonctionnaires de la police et d’hommes politiques. Cal, l’un de ses deux fils, s’est dangereusement approché de la mafia albanaise qui cherche à installer son propre business. Lorsque la situation devient critique, c’est Richie qui est appelé à la rescousse mais celui-ci commence à avoir un comportement étrange, sombrant dans des accès de colère et de pertes de mémoire. » Richard Cottan, réalisateur de cette série télévisée britannique en quatre épisodes de cinquante minutes chacun, s’est inspiré de la trame du Roi Lear de William Shakespeare, en le transposant dans le milieu de la pègre, avec un personnage principal atteint de la maladie d’Alzheimer. « L’avancée de la maladie rendra paradoxalement ce personnage plus humain qu’il ne l’a sans doute jamais été jusque-là (la distance entre les membres de la famille au début du récit le laisse supposer). L’enjeu scénaristique de cette maladie est de faire revenir les « fantômes du passé » de cet homme puissant, qui cache un événement particulièrement traumatique. Le spectateur est ainsi invité à se rapprocher du personnage principal puisque lui aussi est amené à s’interroger sur son passé. Des portes sont entrouvertes et des hypothèses peu à peu émises. Mais il y a aussi des fausses pistes, aussi bien dans les comportements des personnages que dans l’interprétation des événements eux-mêmes. L’attention du spectateur est ainsi sans cesse sollicitée. »