Vous avez une obligation de vous lever et de parler haut et fort
Société inclusive
L’infatigable Richard Taylor, docteur en psychologie qui vit depuis des années avec les symptômes de la démence, continue à publier son blog mensuel. Il adresse les conseils suivants aux personnes qui viennent d’apprendre leur diagnostic de démence, des conseils qu’il aurait voulu lui-même entendre trois semaines après le diagnostic, le temps qu’il faut pour prendre un peu de recul sur la situation : « Vous ne vous rapprochez pas plus vite du jour de votre mort par rapport à la veille du diagnostic. Ce n’est pas une condamnation à mort. C’est un coup de semonce (a wake-up call) pour vous rappeler de vivre votre vie, aujourd’hui et chaque aujourd’hui pour le reste de votre vie, autant que possible. Vos besoins humains resteront présents jusqu’à deux minutes après votre dernier souffle. Dites à ceux qui vous entourent. Lorsque vous perdrez votre capacité à exprimer cela, il vous faudra tous les efforts de votre entourage pour vous assurer que l’on répondra à tous vos besoins, non seulement les besoins de sécurité, mais aussi les besoins personnels et psycho-sociaux. Vous n’êtes pas seul dans ce voyage, à moins que vous n’ayez décidé de ne pas chercher d’autres personnes qui partagent des incapacités semblables aux vôtres. Maintenant, vous avez une obligation de vous lever et de parler de ce que signifie de vivre avec les symptômes de la démence. Si vous ne le faites pas, comment d’autres personnes qui ne vivent pas avec ces symptômes pourront-elles savoir ce que cela veut dire et ce que ressent une personne malade ? »