Retrouvailles après sept ans de disparition

Société inclusive

Date de rédaction :
29 mai 2014

Au Japon, une femme, atteinte de démence, a été retrouvée par son mari après sept ans d’absence.  Lorsque cette personne, Mme Mikko Yanagida, a été recueillie par la police en 2007, elle se trouvait dans une gare de Tatebayashi, ville située à environ deux cents kilomètres de son domicile, incapable de décliner son identité.  L’établissement auquel elle a été alors confiée, a pu identifier son nom et son prénom grâce à l’un de ses sous-vêtements, nom et prénom qui ont été communiqués à la police. Malheureusement, suite à une confusion commise par celle-ci, c’est sous l’identité de Mme Emiko Yanagida qu’elle a été inscrite sur la liste nationale des personnes disparues. Pour ajouter à la confusion, la carte de résidente permanente qui lui a été délivrée par la ville de Tatebayashi l’a identifiée comme s’appelant Kumiko Yanagida, Kumiko étant le prénom que l’intéressée donnait lorsqu’on l’interrogeait. En fait, c’est par hasard et grâce à une émission diffusée par la chaîne NHK que son mari a pu la retrouver. Depuis cette affaire, plusieurs cas similaires ont été signalés par les autorités locales : ainsi le département de Saitama a fait savoir qu’un homme retrouvé dans une rue de la ville de Saitama vit dans un établissement pour personnes âgées depuis dix-huit ans sans qu’on ait pu l’identifier. Idem pour une femme retrouvée dans la ville de Hidaka en 2005. Ces cas de disparition de personnes atteintes de troubles de la mémoire sont fréquents au Japon : ainsi en 2013, 10 322 cas de disparition ont été signalés à la police, s’ajoutant aux 9 607 disparitions enregistrées en 2012, année de la mise en place d’un fichier national spécifique aux personnes âgées disparues.  Parmi ces personnes, 98% sont retrouvées dans l’année qui suit, dont une très grande majorité dans la semaine qui suit leur disparition. Mais 258 personnes disparues en 2012 et 2013 restent non encore localisées. Cette difficulté à retrouver les personnes dont la disparition est signalée par la famille s’explique, au moins pour partie, par l’absence de carte d’identité au Japon et par la très faible propension des personnes âgées à se munir de pièces d’identité lorsqu’elles se déplacent.

Yomiuri Shinbun, 14 mai et 5 juin 2014. Traduction de Kyoko Siegel.