Ma période d’essai en accueil de jour (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
12 juillet 2014

Jean-Pierre Frognet est vice-président du Groupe européen de personnes atteintes de démence. Il vit en Belgique. Il décrit sa période d’essai en accueil de jour. « Sept ans se sont écoulés depuis mon diagnostic de démence. Mes capacités ont continué à décliner. Je souhaite rester actif mais il devient difficile de trouver des activités pour remplir ma journée. C’est pourquoi j’ai récemment décidé de m’inscrire dans un accueil de jour proche de chez moi. À part cette proximité pratique, le centre me semblait aussi un bon endroit pour rencontrer de nouvelles personnes, m’impliquer dans quelques activités et rompre avec ma routine quotidienne. De plus, cela donnerait à ma femme Marie-Anne un répit bien mérité. Mon premier jour au centre était début décembre, et je me suis senti très stressé. Tous les responsables et les membres de l’équipe étaient accueillants et polis, mais mes homologues étaient beaucoup plus réservés. Ils semblaient tous se connaître bien, et je ne pouvais leur reprocher de se demander qui j’étais et ce que je faisais là. Tous les participants sauf un étaient très âgés, mais cela ne m’a pas dérangé. C’était, après tout, un centre conçu pour des personnes âgées. Cependant, j’ai vite découvert que les activités quotidiennes du centre étaient aussi conçues pour cette tranche d’âge, et c’est là que mes difficultés ont commencé… » 

Dementia in Europe, juin 2014.