Belgique : garde à domicile Alzheimer (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
25 septembre 2014

En Belgique, le service provincial d’aide familiale (SPAF) a lancé en 2011, dans la province de Namur, un projet pilote de garde à domicile de personnes atteintes de maladie d’Alzheimer, d’une durée de trois ans, dans le cadre du plan Wallonie Alzheimer. Le projet a été piloté par un comité composé de deux médecins généralistes, de membres de l’association Aidants proches Belgique, de la présidente de la Ligue Alzheimer Belgique, de gériatres, de référents hospitaliers, d’experts en santé mentale. Le projet s’est concrétisé par la formation des gardes à domicile. Il a été soutenu par la ministre wallonne de la Santé et de l’action sociale (30 000 euros/an), la région wallonne (aide à la promotion de l’emploi, 184 500 euros par an) et la province de Namur (30 000 euros/an). En septembre 2013, la ministre a décidé de pérenniser le projet et de doubler les effectifs. Le dispositif emploie maintenant dix salariées en équivalent temps plein. « Nous n’employons que des intervenantes à mi-temps parce que le travail avec des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer est très lourd », précise Didier Dubois, directeur général du SPAF. « Notre but est d’apporter un peu de répit aux aidants et une attention de qualité aux bénéficiaires. La maladie d’Alzheimer n’est pas une fatalité dès l’annonce. On peut agir pour que la maladie évolue lentement et maintenir certaines facultés en éveil. Nous proposons des prestations à la carte, allant de trois heures minimum à une journée complète. Les aidants proches nous appellent aussi pour une soirée ou une nuit. C’est très souple. Les familles privilégient des aides ponctuelles, une ou deux fois par semaine, une nuit. On est dans la notion de répit et pas de déplacement. »

Les Cahiers de la retraite complémentaire, 2ème trimestre 2014.