« J’aurais bien aimé échapper à ça »

Société inclusive

Date de rédaction :
23 octobre 2014

Babeth venait de fêter ses quarante-huit ans quand la maladie lui a été diagnostiquée. Aujourd’hui, à cinquante-deux ans, elle ne parle presque plus, oublie beaucoup. Pourtant, « je ne suis pas vieille » assure-t-elle dans l’émission Bourdin Direct, sur RMC et BFMTV. Et de détailler son quotidien : « Je fais de la Nintendo [jeu vidéo] et j’aime bien regarder la télévision ». Autrefois vendeuse de parfums, Babeth a quitté son travail, perdu ses amis. Il ne lui reste pour seul repère que son mari, Christian, qui témoigne des difficultés de son épouse : « On ne fait jamais les choses l’un sans l’autre. Si elle n’est pas accompagnée elle ne peut pas faire les courses… Elle ne prend plus la voiture, plus rien… Je lui dis par exemple : je rentre demain à 11 heures, prépare le repas pour 11h15 ; elle est obligée de le noter sinon elle oublie… » “On a accepté de tester un nouveau médicament qui, peut-être, dans le futur, sera bénéfique. S’il n’y a pas de volontaire, on n’avancera jamais sur la recherche” atteste Christian. De son côté, Cécile s’occupe depuis deux ans de son mari, Bernard, soixante-six ans, atteint lui aussi de la maladie d’Alzheimer. Sur RMC, avec émotion, elle fait part de ses difficultés : « Tout nous retombe dessus. En effet, je vis avec, je dors avec, je l’ai toujours à l’esprit ». « Les gens que je rencontre me demandent tout le temps comment va mon mari et jamais comment moi je le vis » poursuit-elle. Pourtant, elle l’assure : « J’ai besoin d’être aidée. Je n’ai pas de réponses à toutes mes interrogations. Je ne sais pas ce qui est juste ». Et d’en conclure : « J’aurais bien aimé échapper à ça ».